All aboard, un 45 minutes avec : Technical Skateboards

Pour pouvoir skater, on s'entend qu'on a besoin d'une board. Souvent, parce que l'on entend toujours les noms des grosses compagnies américaines, on se tourne précisément vers les boards de ces marques là une fois qu'on est rendu en magasin. Il y a pourtant tout plein de plus petites compagnies locales qui souhaitent se faire connaître et devenir une référence côté boards. C'est exactement pourquoi j'ai lancé l'idée suivante aux gars de VIDA Skate: pourquoi ne pas faire une série d'articles du type 'Questions&Réponses' avec quelques unes des ces compagnies québécoises. Apprenons à mieux connaître nos produits d'ici. 


Pour le premier article de cette série, je me suis entretenue avec Sébastien Boisvert de Technical Skateboards. Marc-André Cyr (alias Pico) devait être de la partie lui aussi mais dû à un empêchement de dernière minute, il n'a pas pu être présent. Seb et moi décidons d'aller déjeuner après le démo du mois de décembre que le team vient tout juste de terminer au Skatepark le Taz. Kevin Brazeau Caron, qui a tout récemment commencé à travailler avec Technical Skateboards pour le volet infographie, se joint à nous. L'ambiance est détendue et amicale. Les gars sont curieux d'en savoir plus sur mon projet d'article et de mon côté j'ai autant hâte de leur en parler que d'en savoir plus sur la compagnie que je vois grandir depuis un bon moment déjà. 


Quand est-ce que Technical Skateboards a vu le jour?
Ça fait 6 ans. Depuis 2007.


Présentement, toi et Pico êtes co-propriétaires. Qui a été le ou les fondateurs?
J'ai parti la business avec un autre partner avant [Pico] qui s'appelle Olivier Guidon.


C'est quoi l'histoire derrière la compagnie ? Olivier Guidon est-il toujours présent ?
Ça part de l'école secondaire. Il y avait un crew qui s'appelait le «Crew Rider» de Chomedey. Nous on est arrivés là-bas et c’était vraiment deux gangs un peu différentes. On a décidé que nous autres aussi on était pour se partir un crew en skate. On a parti le Ti Clin Clan, le TCC crew. On était les TCC, y’avait les Rider pis y’avait une compétition qui se créait. À cause de ça, en sortant de l’école on était 7. Histoire du secondaire, c’était plus un team que d’autre chose. Après le secondaire on a pas mal perdu tout le monde parce qu’il n’y avait plus personne qui skatait sauf moi, Olivier pis Bruno Fortier; des gars avec qui j’ai traversé le Canada sur le pouce. Finalement, à un moment donné on était pu vraiment sur la même longueur d’onde sur le style graphique ou look de la business alors il a décidé que c’était plus vraiment sa place, il n'était plus capable d’investir là-dedans. Il est parti et moi j’ai roulé la business tout seul après ça pendant peut-être un an et demi. Pendant que je roulais la business y’avait des gars qui ridaient sur le team dont Gab Proulx, Julien Gagnon, Jean-François Gagné, Pico. À un moment donné, Pico lui, commençait à me donner de l’intérêt tout le temps pis plus côté business aussi. Il voulait s’impliquer du genre être team manager pis ben moi côté financier j’avais besoin d’un investisseur parce qu’il me manquait d’argent vu que le skate c’était pas vraiment le domaine le plus payant. Tu finis par faire de l’argent pour le redonner à tes riders pis that’s it. Tu fais pas vraiment de profit avec ça, c’est pour ça que je suis gérant d’une boutique de sport aussi. Quand j’ai décidé que Pico embarquait, on est parti sur une autre mentalité de la business. Ça a fait vraiment du bien, on a donné une autre image. Pico est allé chercher tout le côté spirit, team, le love pis ça a fait que l’équipe était plus proche. On le sentait tout de suite; le monde était plus soudé et la reconnaissance de Technical a augmenté au niveau du team. Pico est un peu plus proche des boys et moi j’travaille tout l’temps. Je fais plein d’affaires, je cours d’un bord pis de l’autre; j’suis vraiment le gars de la business. On a quand même toujours besoin d’un autre gars, tsé comme un gofer qui est prêt à tout faire pour t’aider parce que tout seul ça pourrait être dur. Pico est avec moi depuis 2012 pis il a maintenant des parts dans la compagnie.





Là je me demandes, créer une compagnie de skate ça a toujours été un but pour toi ou pas? Disons avant même TTC crew? 
Créer ma business de skate ça a toujours fait partie de mes buts. Écoute ma mère m’a sorti des documents de mon secondaire un et secondaire 2 pis y'avait un page que c’était mes buts dans la vie. Mes buts premiers c’était d’avoir une compagnie de skate, d’être pro en skate, de travailler dans un shop de skate et d’organiser des événements partout. Je suis rendu à 22-23 ans quand elle me montre ça, je capote: j’ai tout. J’avais même marqué que je voulais un chien.. c’est con de même mais j’ai réalisé tout ce que je voulais. Oui, je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment ça fonctionnait. Je connaissais fuckall. Personnellement, j'suis même pas allé au cégep, j’ai fini mon secondaire pis ça s’est arrêté là. J’suis allé suivre un cours, un genre de crash course pour me montrer comment faire des plans d’affaires pis des affaires de même. J’aurais pu aller à l’université, mais j’ai décidé de faire autre chose pis d’apprendre un peu sur le tas. Je te dirais que la boutique Sharks où ça fait 8 ans que je travailles m’a pas mal parrainé. Le côté business que je connais, c’est un peu d'eux. Je penses que t’es entrepreneur ou pas. Faut vraiment que tu veuilles te lancer pis prendre la chance de tout risquer pour toi. Moi je le fais pas pour le cash. Le skate, ça jamais été une question d’argent; ça toujours été une question de love, parce que c’est quelque chose que j’aime faire, j’aime redonner aux jeunes pis je me vois dans eux quand les regarde... c’est moi ça v’là 10 ans.




Si on pense au futur de la compagnie, avez-vous l'intention d'exporter vos produits hors du Québec/Canada ou préférez-vous rester une entreprise locale ?
Ça va être international. On va prendre de l’expansion. La seule chose, c’est que je ne viens pas d’une famille qui a de l’argent; au contraire. J’ai tout le temps été obligé de travailler un peu plus fort pour aller chercher le minimum, parce que la piasse est pas là. Quand la piasse est pas là, c’est pas toujours facile. J’suis parti en appartement à 16 ans et je payais tout, l’appart, mon char, l’hydro, mon internet, ma business qui startait, les productions... Même si j’allais à la banque, côté personnel t’es paumé, tes dans le passif au bout'; tu peux pas emprunter. Faut que t’essayes de trouver de l’argent pis ça fonctionne pas. Au lieu de garder la mentalité de mes 18-19 ans de "l’année prochaine on est dans le Canada au complet pis on rock le spot!", avec le temps je me suis rendu compte que j’étais mieux de concentrer mes efforts sur où j’étais pour l’instant, pour être vraiment présent sur la scène québécoise. On pousse ça, l’été passé on a commencé à prendre plus d’expansion, on est allé dans le nord pis dans l’ouest. On va aller partout. Cette année ça va être ça le but encore; de refaire ce qu’on a fait l’an passé mais dans des villes différentes pour aller chercher une différente clientèle. Le tout en prenant des points majeurs. Oui, ça va devenir beaucoup plus gros, mais j’y vais une marche à la fois, j'suis pas pressé. Si j’ai pas des boards avant mes 40 ans à travers le monde, ben j’ai pas de boards avant mes 40 ans à travers le monde. Mais pour l’instant on va pousser la scène qui m’encourage, pis on va pousser avec ceux qui nous poussent. Avoir 100 000$, j’engagerais un représentant en Ontario; je passerais 3 semaines avec lui pour lui montrer comment faire la job, je retournerais chez nous pis ça roulerait. Mais faudrait que j’aies du budget pour qu’il puisse faire tout ce que je fais à côté, parce que je veux que Technical Skateboards ça soit représenté de la même façon partout dans le monde. J'veux pas qu’en Australie Technical ça soit un crew qui se croit pis que le team aient de l’attitude avec les jeunes. C’est beaucoup de travail être capable de faire le tour du monde. Juste l’Amérique ça va déjà être un bon pas.


C'est clair. Un pas à la fois, un pied devant l'autre comme on dit. Ressentez-vous une grosse pression par rapport aux grosses compagnies de decks américaines ?
Je ne le vois pas comme une pression. Pas du tout. Même pas comme un défi. C’est eux les créateurs. Ils étaient là quand le sport a commencé. Ils ont créé l’industrie. Les compagnies qui sont en haut de nous en ce moment, je les vois comme je vois mon boss. Je suis sur que si je m’assoie avec le gars qui a l’une des plus grandes compagnies de skate, lui-même va me dire qu’il a besoin de moi. Il a autant besoin de moi que j’ai besoin de lui. Moi j’ai besoin de lui parce que je me fie à ce qu’il a bâti, mais lui a besoin de moi pour qu'après son départ, l’industrie qui a été créé continue à rouler. Les grosses compagnies, moi je les vois juste comme ceux qui ont bâti l’industrie et j’vais toujours respecter ça. Des compagnies comme Zero, Independent, Trasher et j’en passe... man, c’est de la sale job qu’ils ont fait ces gars-là... Girl, Lakai, Chocolate.. amène les tous. Mais ils ont tous fait un travail de fou pour être rendus international. Independent ça n’a pas 5 ans; ça fait 10, 20, peut-être des fois même 40 ans qu'ils existent ces compagnies là... c'étaient les premiers.


C'est rafraîchissant comme façon de voir les choses, j'ai l'impression que la plupart des gens sentiraient une espèce de pression quelconque. Pour satisfaire les curieux maintenant... du côté production comment fonctionnez-vous? Votre production est-elle plus du genre artisanale ou industrielle ?
Industrielle. Ça va le rester aussi je pense. Un jour, on va peut-être pousser dans du développement au niveau des skate pour aller chercher des shapes différentes, peut-être des matériaux différents. Je te dirais que moi j’ai jamais eu pour but de donner un côté artisanal ‘on fait nos boards à la main’ à la compagnie... Non, c’est une chaîne de production. Le but c’est de vendre du volume. J’ai pas envie de vendre des boards cher; ça toujours été comme ça. Mon but c’est de vendre des skate abordables, pour aller chercher le kid que moi j’étais, qui n'avait pas d’argent pis à qui sa mère a dit oui au skate parce que c’était pas du hockey pis que ça coûtait pas une fortune.


Ces boards abordables que vous vendez chez Technical Skateboards, ils sont faits de quel sorte de bois?
C’est de l’érable canadien pas mal comme tout le monde. Presque toutes les compagnies de skate font faire leur planches avec le même type de produits. Tu changes les colles, les moules, les presses, mais ça reste le même type de procédés.



Technical Skateboards / Modèle 2013 / Fat Nugget
Technical Skateboards a présentement trois modèles de boards sur le site web. Aurez-vous de nouveaux modèles prochainement?

On en a 3, le quatrième je l’ai annulé... j’ai eu ben des problèmes de fournisseur. Je suis encore pris avec des problèmes de fournisseurs. On va essayer de rouler entre 3 et 4 skates, 2 fois par année, 2 saisons: printemps et automne. Tu skates l’hiver et tu skates l’été, mais les boards vont sortir en mars-avril et après ça août-septembre pour le back to school. Le back to school, c’est la période forte pour le skate. C’est là que le monde a skaté tout l’été, que le monde est plus constant, qu’il y a plein d’événements, que les skaters et les compagnies sortent plein de footy. On vend ben plus de boards au mois de septembre qu'au mois de juillet.


Technical Skateboards / Modèle 2013 / Acid
Je dois t'avouer que je suis vraiment curieuse de savoir qui est derrière les designs graphiques de vos boards. Vous arrive-t-il de faire des collaborations spéciales avec des artistes locaux?
Ce qu’on fait, c’est qu’on a Pat Pouliot qui dessine beaucoup. On arrive avec des thèmes, on fait un gros brainstorm. Avant on s’assoyait, on en fumait un gros et on se garrochait des idées. À partir de ces idées qu'on lui donne, il dessine, arrive avec quelque chose et m’envoie des aperçus pis on modifie jusqu’à temps qu’on trouve que 'ok go, on l’aime lui'. C’est pas moi qui dessine en tant que tel. Les idées viennent de nous, mais les dessins viennent de Pat.


Technical Skateboards / Modèle 2013 / Paper
Faire affaire avec des artistes locaux ça nous intéresse à 100%, mais c’est toujours une question de coûts, surtout au début. Admettons que tu fais un modèle avec le dessin d'une artiste de Montréal ou du Québec, que le dessin coûte 150-250$ et qu’en plus il m’en coûte un autre 250$ parce que c’est de la job refaire tout ça sur l’ordinateur... ben est rendus à 500$. Faut que t’en vendes des boards pour rentabiliser ce 500$ là, parce que la production n'est pas payée encore. Quand je calcules tout ça, je me dis bon.. je vais peut-être continuer de me pogner des dessins avec des chums question que ça coûte pas trop cher. Mais des collaborations du genre ‘j’aime bien tes affaires’ et ‘t’aimes bien les miennes’; on fait une alliance kif-kif, les deux ça nous coûte rien, mais les deux on est gagnants... trouver une formule... ça n’importe quand. Même que j’aimerais ça pour aider la scène artistique du Québec. Le skate aussi c'est un art dans le fond.


Team Technical Skateboards 2013, photo par Phil Bernard
Bon alors artistes montréalais, si vous vous sentez interpellés, manifestez-vous ! Sinon à part de ça, quel est le meilleur moyen pour vous de faire votre promotion, publicité?
C’est par le team. Le team c’est le coeur de la compagnie pis la business c’est le cerveau. Si on veut que la business fonctionne va falloir que nous autres on attache nos bottes pis qu’on travaille parce que c’est pas la business qui se faire toute seule pis c’est pas les riders qui vont la faire rouler toute seule non plus. Pour faire battre le coeur faut que tu te concentres et que tu fasses ta business comme du monde. La business en tant que tel, l’image, c’est le coeur, pis le coeur ben c’est le team. Pis après ça ben y’a tous les flyers, les posters, les événements, les conférences de Pico dans les écoles, les écoles de skate qu’on a ouvertes. On fait notre publicité avec un peu de tout, ça dépend de ce que je veux faire, ça dépend de quel volet je veux aller chercher. On a aussi les réseaux sociaux et notre site internet qui roulent. On prend les atouts qu’on a autour de nous.


T-Shirts Promotionnels / Modèles 2013
Passer par une ligne de vêtements ça pourrait être quelque chose d'intéressant pour Technical Skateboards? Ou même de faire une production de surf et de snow en parallèle avec la production de skate?
On fait du gear promotionnel that’s it. La compagnie a trois volets: la production (produire des planches), le volet des cours (apprentissage) et le volet événement (qui va chercher la piasse). Je te dirais que pour moi le surf et les autres sports, je les ai dans la boutique où je suis [Sharks]. Je les vends et j’adore ça et je vais peut-être travailler là-bas toute ma vie. Mais Technical, c’est des skates. Des fois on me dit: ‘ah tu devrais faire des roues’... mais moi si j’voulais faire des roues, je ferais un brand de roues. Technical c’est des bouts de bois that’s it, that’s all. Technical c’est un crew qui fait des événements, qui fait ci ou qui fait ça, mais en rapport à la vente de leur skate, de la production de planches de bois. Rien d’autre!


All right, dossier clos. Pour conclure cette partie avant d'arriver à celle des projets futurs, votre team est présentement composé de 5 riders: Julien Gagnon, Pat Pouliot, Frank Gagnon, Gab Proulx et Pico. Qu'est-ce que vous recherchez chez un rider pour une commandite? Donnes-moi vos trois premiers critères de sélection.
L’attitude avant tout pis l’implication avec le team. Est-ce qu’il [le rider] va être présent ou pas... Après ça, le skating. Le skating passe en dernier. De toute façon, normalement, si tu veux être commandité faut que t’aies une certaine coche. Si t’as pas la coche qu'on cherche, on peut oublier ça tout de suite ou sinon on a un flow team avec quelques kids dessus. Eux ils payent leurs boards, mais moins cher. Ça fait leur affaire pis si jamais ils ont a rentrer sur le team officiel, ils vont flipper sur le team à un moment donné mais pour l’instant c’est ça. L’attitude c’est la chose la plus importante. Moi si je pognes un gars sur le team en train de faire l’attitude à du monde, gueuler ou whatever, je vais lui passer le mot une fois, mais pas deux. Je ne vais pas perdre mon temps avec ça, du monde bon y’en a partout, pis ça se développe aussi!

Team Technical Skateboards 2013, photo par Phil Bernard

Démo décembre 2013, Skatepark le Taz
Photo par Zoé Bélisle-Springer
Vous venez de faire une démo avec votre Team au Skatepark le Taz à Montréal et il y en a trois autres prévues à l'horaire soit le 12 janvier, le 9 février et le 9 mars. Avez-vous d'autres projets inscrits à l'agenda pour bientôt?

L’année prochaine on repart en tournée. Ça ne sera plus les Lundis Commander, mais comme je te dis, on repart en tournée et on va peut-être viser un peu plus l’Est: Rimouski, Lac St-Jean, Halifax, St-John’s. On va aller chercher l’est du Canada, une autre clientèle. On va aller faire ce qu’on a fait ici. On va mettre les bouchées doubles parce qu’il va falloir qu’on continue ici et là-bas, mais c’est ça le but premier: se faire connaître partout.

Démo décembre 2013, Skatepark le Taz
Photo par Zoé Bélisle-Springer
Sinon, j’ai été approché par des villes qui m’ont demandé d’ouvrir des écoles de skate pour leurs parcs, pour leurs jeunes depuis que j’ai été engagé en 2009 par la ville de Laval pour donner des cours de skate gratuitement. Les cours sont subventionnés par un organisme qui s’appelle Québec en Forme, qui lui subventionne des villes dans le créneau d'aider les jeunes dans des quartiers défavorisés ou autres.

À part de ça, j’ai un autre but. J’ai toujours voulu organiser un des plus gros événements de skate au Québec. Ça s’en vient, mais encore là, c’est du budget et du temps. La base commence à être à être solide, mais il manque encore quelques piliers pour être capable de monter de quoi de gros. Je peux te garantir que dans les 5 prochaines années, l’événement qu’on va monter va être un des plus gros événements que tu vas avoir vu; même pas comparable au AM Getting Paid ou au Backyard Party... ça va être deux coches en haut de ça. On va viser vraiment plus haut et vraiment tout le monde. Pas juste le skater trash, vraiment tout le monde. 

Mais à court terme, ça va être les démos, les jams, la tournée.










Le team de Technical Skateboards sera à nouveau de passage au Skatepark le Taz à Montréal les 12 janvier, 9 février et 9 mars
Vous pouvez aller visiter leur site web au <www.technicalskateboards.com>
Pour toutes questions ou commentaires en lien avec la compagnie, vous pouvez contacter Sébastien Boisvert à l'adresse courriel suivante: <seb@technicalskateboards.com> ou encore Marc-André <Pico> Cyr à l'adresse courriel suivante <pico@technicalskateboards.com>. 
Technical Skateboards est également active sur Facebook et sur Twitter, là où vous pourrez suivre l'actualité de la compagnie et vous informer des événements à venir. 
Les boards de la compagnie sont en vente un peu partout dans les skateshops locaux; notamment au Skatepark le Taz, chez Rollin' Boardshop, à la Boutique Sharks, chez Universe Boardshop, PRFO Performance Boardshop et chez Axis.